Aller vers nous-m’aime peut faire peur.
Car on sait que lorsqu’on aura ouvert notre livre, on ne pourra plus le refermer.
Si on regarde ce chemin qui mène à Soi avec le référentiel de cette société violente, ça ne donne pas très envie de s’y engager. Ca peut nous provoquer du stress, de l’anxiété voir de l’angoisse. Et dans ces cas là, une grande fatigue peut s’abattre sur nous.
Mais si on se libère de ce que nous connaissons, de ce que l’on a appris et que l’on décide d’y aller main dans la main avec la Douceur, ça donne une toute autre perspective. On voit que sur notre chemin, il y a des étapes et que chacune d’elles nous apprend un peu plus sur qui l’on est. On sent que l’on peut aller à notre rythme pour gagner progressivement confiance en Soi et estime de Soi.
Je le sais parce que je l’expérimente au quotidien ! Elle me permet de rester bienveillante envers moi-m’aime et par ricochet : envers les autres. Grâce à la douceur, j’acquiers de plus en plus d’estime de moi-m’aime. Je m’autorise à tomber et à regarder ma chute comme un élément d’apprentissage dans l’expérience. J’accueille et j’apprends à aimer mon rythme qui est bien différent de celui imposé par la société. Et peu à peu j’expérimente la confiance en Soi.
La douceur fait aussi partie intégrante de mes accompagnements. Que ce soit en séance de réflexologie plantaire, de soins énergétiques ou de coachings, elle est là à chaque instant. Vous me faites parfois remarquer sa présence en séance et vous observez que grâce à elle vous vous êtes sentie en sécurité pour vous déposer.
Si on se réfère à la définition du dictionnaire, Robert nous dit ceci :
« Qualité d’un mouvement progressif et aisé, de ce qui fonctionne sans heurt ni bruit. »
« Qualité morale qui porte à ne pas heurter autrui de front, à être patient, conciliant, affectueux. »
Cette définition mérite d’être étayée car elle ancre l’idée selon laquelle la douceur est quelque chose d’assez passif, de lent, de fragile et à protéger. Cette description ne rend pas du tout justice à la douceur qui est en fait un moteur permettant de passer à l’action avec sérénité et confiance.
La douceur c’est accueillir les expériences avec bienveillance. C’est s’autoriser à se mettre lentement en mouvement pour observer son environnement.
La douceur nous permet de construire un socle si solide que nous sommes capables de faire un marathon sur notre chemin sans nous essouffler.
Dans notre société basée sur la violence, la douceur est un concept un peu éloigné de nous.
On a l’habitude de nous pousser au fesses, de nous faire violence, de faire les choses parce qu’il faut les faire…
Ces habitudes sont ancrées depuis l’enfance.
Ce sont des mécanismes de défense que l’on a mis en place pour nous protéger de cette société violente.
Nous avons commencé à coller à l’image que les adultes attendaient de nous. A masquer nos émotions pour plaire aux grands qui n’aiment pas le bruit car il n’entendent plus ce qu’ils ressentent.
Puis nous sommes devenu.e.s à notre tour adulte avec notre lot de blessures inconscientes, une confiance en nous approximative, et je ne parle même pas de l’estime de Soi.
Nous marchons dans ces pas tracés que tant de générations ont arpentés, on n’ose pas faire un pas de côté par peur du jugement ou tout simplement, parce qu’on ne sait pas comment faire.
Pourtant on sent bien parfois à l’intérieur de nous cette âme d’enfant qui crie pour qu’on la libère. Ca fait mal à en crever de l’entendre, alors on l’étouffe pour arrêter la douleur et on justifie encore plus nos mécanismes de défense pour ne pas culpabiliser.
Ce déchirement intérieur donne souvent lieu à du stress et de l’anxiété. Des angoisses aussi peuvent nous traverser. Et ça c’est dans le meilleur des cas. Cette société veut que l’on arrête de ressentir.
Nous avons été construites et construits ainsi. Ce qui en un sens, est une bonne nouvelle. Cela veut dire que l’on peut déconstruire et réinventer quelque chose qui nous ressemble plus.
Mais pour se lancer dans cette merveilleuse aventure il est primordial de pratiquer la douceur.
“Je ne suis pas responsable de ce qu’on a fait de moi, mais je suis responsable de ce que je fais, avec ce qu’on a fait de moi.”
J.P Sartre
Lorsque l’on réalise cela c’est un peu vertigineux. Et le premier sentiment qui peut se présenter : la culpabilité !
On confond « être responsable » et « être coupable » car nous baignons dans un monde d’injonctions, on voit des « il faut » « je dois » partout !
Etre responsable ça veut dire : je récupère mon pouvoir entre mes mains et je suis maître.sse de ma vie !
Mais si l’on entame ce chemin vers Soi sans la Douceur à nos côtés, c’est le Juge intérieur qui va prendre sa place avec plaisir.
Pour que ce chemin qui mène à vous ne devienne pas source d’angoisses, de stress et d’anxiété, il est important de connecter à votre observateur bienveillant. C’est lui qui vous aidera à acquérir estime de Soi et confiance en Soi.
C’est un gardien qui vous permet d’accueillir qui vous êtes aujourd’hui. Avec vos forces et vos vulnérabilités.
Il vous aide à vous autoriser l’imperfection et même à l’apprécier.
Son grand pouvoir à cet observateur, c’est la neutralité ! Il ne pose pas de jugement sur ce que vous êtes entrain de vivre afin de vous laisser vivre l’expérience avec sérénité, sans stress ni anxiété. Les émotions qui vous traverserons (positives ou « négatives ») seront moteur !
Accueillir la douceur et cet observateur bienveillant demande… de la Douceur.
Plus vous allez pratiquer, plus ça va s’installer en vous. Plus vous allez y goûter, plus vous allez vous y habituer !
Acceptez d’aller à votre rythme. Autorisez-vous à aller explorer ce rythme et peut-être même le découvrir.
Laissez-vous faire des choix qui ne sont pas en accord avec vos valeurs pour faire d’autres choix de cœur qui vous demandent toute votre énergie !
Vous ne pouvez pas être partout.
Plus vous poserez de la douceur sur vous-même, plus vous connecterez à qui vous êtes. Cette connaissance de vous-même vous aidera à poser des actions justes, celles du cœur.
La douceur apporte sérénité, stabilité, liberté intérieure, confiance en Soi, estime de Soi…
Et si vous avez du mal à poser de la douceur sur vous-même : posez de la douceur sur le fait que vous avez du mal à poser de la douceur sur vous-même.
L’idée est de remonter à la toute première couche de l’oignon et de poser dessus, un regard plein d’Amour.
Avec Douceur,
Delphine